"Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, tout est gris." Philippe Claudel
Octobre 2022 nous charme par ses températures estivales. Celles-là mêmes nous inquiètent par le dérèglement climatique qu’elles mettent en évidence. A l’image d’octobre, je n’écrirai rien des vins qui m’ont charmé et qui m’ont inquiété par leur composition. Parmi les vins bus lesquels, ai-je donc retenus ?
Parce que je suis de nature optimiste, parce que j’ai bu du blanc et du rouge pour ne pas broyer du noir, je n’évoquerai que ceux, propres sur eux, qui m’ont réjoui parce qu’ils m’étaient inconnus, parce qu’ils m’ont étonné, parce que je les ai trouvés bons, comme les amis avec qui je les ai partagés.
« Tout vient du noir et se perd dans le blanc. » Louis Bertrand Castel.
Un week-end dans l’Aveyron, où nous pensions avoir froid et où nous avons eu chaud, où nous avons découvert Rodez et le musée Soulages pour y voir du noir, pas tout à fait noir et y boire du blanc, pas tout à fait blanc.
Les Gardois avaient amené dans leur bagage, un vin blanc (L’)exempt de sulfites ajoutés ! Cette nouvelle cuvée est dite confidentielle. Bel effort pour les « Collines de Bourdic », coopérative renommée de l’Uzège, qui inonde les rayons des supermarchés régionaux et qui propose des petits vins de qualité à petits prix. Depuis peu, des cuvées « bio » font leur apparition et je dois avouer que ce 100% chardonnay m’a séduit. Jaune trouble, fleur blanche, fruité blanc, sapide. Autour de 10 €, pour un vin de « Bourdic », pas comme les autres.
Comme de l’outre-noir, dont l’auteur nous a dit au revoir, jaillit une mise en lumière !
La tête dans le cru n’est pas peu fière de cette bafouille. Merci au magazine MIDI, ma région, mes envies. Ça fait plaisir, surtout quand on n’a rien demandé !
Parmi d‘autres raisons de se satisfaire, la découverte de deux bouteilles. Voici « La chouette du chai », encore une histoire d’obscurité dans laquelle ce bel oiseau voit clair. Sur les terres du Pic Saint Loup, Syrah, grenache et petit verdot donnent du fruit rouge, de la garrigue. Dans un esprit « glouglou » facile à boire, ce vin est frais et gourmand !
Voilà, un vin blanc oxydatif de 2016 qui n’était pas prévu à la dégustation. Le destin de ce vin a basculé par la maladresse de son déboucheur mal embouché. Une fois ouvert, il a bien fallu le boire. Heureusement, il y avait du comté, un vieux comté. Et comme accord, il n’y a pas mieux. Arômes de fruits secs, de raisins secs aussi, peut être de la pomme, pour cet assemblage chardonnay, roussanne, bio avec peu de sulfites. Une belle proposition étonnante du Domaine Malaïgue, qui abreuve, avec beaucoup de goût, Uzès et au delà !
Voici pour ce mois d’octobre aussi sombre qu’éclairé ! En attendant l’automne, bonne soif !
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