Commençons par un « blind test » ! Reconnaissez vous ce thème musical ? Le modèle de voiture figurant sur l’étiquette, la DeLorean DMC 12 et le nom de la cuvée « Back to the serine » devraient vous mettre sur la voie !
"Back to the future" ou comment retourner dans le passé pour palier les problèmes à venir !
C’est un peu l’esprit de ce qui est annoncé sur la contre étiquette de cette bouteille de vin : une invitation aux saveurs du futur, retrouvé(es) dans le passé. Avec une question orthographique en suspend : Sont-ce le futur ou les saveurs que l’on retrouve dans le passé ?
Que nous dit le passé ? Au 18ème siècle, la Serine était le cépage typique de la Côte-Rôtie. Les ampélographes distinguaient Serine et Syrah. Aujourd’hui, la Serine est considérée comme la souche originelle de l’actuelle Syrah : « l‘ancêtre de la Syrah ».
Ce vin est étiqueté « NATURE » ! « Back to the Serine » c’est aussi, le retour vers des méthodes saines : vin non collé, non filtré, levures indigènes, sans intrants, avec un taux de sulfites inférieur à 30 mg/l à la mise en bouteille. La cuvée est certifié Bio !
Avant même de décrire le fond, il faut s’arrêter sur la forme. La bouteille n’a pas une silhouette habituelle. Vous pouvez l’imaginer comme une bouteille de Bordeaux à l’épaule large.
Il est probable que pour assumer son originalité, il est nécessaire d’avoir les épaules larges.
La quille se distingue aussi par son étiquette surréaliste, qui crée un horizon d’attente, genre, vin de « science fiction ». Et puis, il y a ce personnage anthropomorphe, madame Fraise. Sa présence sur l’étiquette est un hasard, ou va-ton la retrouver dans le verre ? Il est probablement vain d’essayer de tout comprendre. L’étiquette est très belle et originale, cela suffit certainement. Et maintenant, goutons cette cuvée si particulière !
Domaine de Berguerolles - BACK TO THE SERINE 2020 - 100% Serine - 13,5% - IGP des Cévennes, à Saint Ambroix.
Robe rouge cerise avec une légère opacité, probablement due, au fait que le vin ne soit ni collé, ni filtré. Au nez, on sent à la fois les fruits rouges : encore de la cerise, confite, mais peut-être aussi, de la fraise des bois et des odeurs de garrigue comme du thym par exemple. En bouche, la texture est soyeuse, plutôt droite que ronde et assez persistante. C’est un juste équilibre entre les saveurs sudistes et une texture exprimant davantage de fraîcheur. On est bien dans le piémont Cévenol : il y fait chaud mais beaucoup moins qu’en plaine !!
On doit ce vin, à Mathieu Manifacier, qui essaie de diversifier son travail de vigneron. Pour ma part, je dois sa découverte à Thomas Cluzel, sommelier-caviste et compagnon du terroir ! Il a du me rendre 5 euros sur les 20 que je lui ai donnés pour acheter cette bouteille. Pas cher, pour un vin aussi beau à voir avant, aussi bon à boire pendant, et qui laisse un si joli souvenir de singularité après.
Bonne soif !
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