Vous connaissez, le « lundi méchant » de Gaël Faye, qui narre la vie de Burundais, ayant pour habitude, de se retrouver, dès le lundi soir, en boîte de nuit. Dans cette chanson, faire la fête, dès le premier jour de la semaine, sans attendre le week-end, exprimerait un sentiment d’indépendance, une sorte de « pied de nez » face aux temps programmés et réglés par la « norme ».
A l’instar de cette chanson, j’ai vécu un « lundi charmant » en me rendant, à une dégustation des vins du Mas de Valériole, pour goûter leur nouveau millésime. Ce n’est pas que je me sois senti investi d’un esprit indépendant ou révolutionnaire mais, en général, c’est « dry monday ». Aveu de faiblesse, j’ai donc cédé à la tentation et changé mes habitudes. Je tiens rassurer chacun d’entre vous, j’y suis parvenu sans trop de difficultés !
Le Mas de Valériole se trouve à l’épicentre de la Camargue, la vraie, celle qui est appelée ainsi depuis des siècles, nous a-t-on dit ! Juste après le hameau de Gageron, le Mas charme immédiatement, même à la tombée de la nuit. Une belle bâtisse et un imposant platane se dressent au cœur des vignes. Si la pierre est belle, notre hôte, Hélène, l’est tout autant. Son accueil très chaleureux, nous a mis de suite à l’aise et le soin, qui a été réservé à tous les invités, dénote d’une grande générosité et d’un savoir vivre indéniable. Bienvenue en « Terre de Camargue » ! Bienvenue au Mas de Valériole !
Au cours de cette soirée, nous avons pu découvrir quelques nouvelles cuvées et confirmer notre goût pour les autres, sur de nouveaux millésimes. Tous les vins du Mas de Valériole sont bios, certains sont sans sulfites ajoutés. Ils sont tous bons, bien faits. Les cépages Merlot, Cabernet-Sauvignon, Petit verdot, Caladoc, Marselan, Colombar, Chardonnay, Vermentino donnent, à chaque vin du domaine, une personnalité remarquable.
de l’innovation pour la cuvée « Kipic » qui devient un « pet nat » 100% colombar (ou colombard) qui finit donc sa fermentation en bouteille et qui ne souffre d’aucun intrant. La robe est pâle, le citron domine au nez et en bouche. C’est rafraichissant et agréable. Différente de son ainée, qui était plus aromatique avec une cuvée 100% muscat petit grain et gazéifiée, Kipic 2022 correspond davantage à la mouvance naturelle du moment.
De la nouveauté avec la cuvée Vé, même cépage, le colombar, sans les bulles ! Du fruit et de la vivacité ! Parfait pour l’apéro, Vé aura son succès, dès les températures estivales arriVées : Vé, on boit un coup ?
Saint Vincent, patron des vignerons, étaient là, dans la salle, pour guider les buveurs sur les chemins de la modération.
Nous nous sommes, tout de même, attardés sur le Valcarès 2022, un 100% chardonnay dont 10 % a été élevé en demi-muids. Typicité du cépage respectée, fruité blanc, floral et finale légèrement beurrée. Ce qu'il faut de rondeur pour séduire le palais sans l'alourdir. La cuvée porte le nom que portait l'étang, situé non loin du domaine, et qui serait passé de Valcarès à Vaccarès !
Beauduc 2021, sans sulfites ajoutés, ne déçoit jamais. C'est un vin, plein, à la saveur particulière donnée par son cépage unique, le marselan. Pour rappel, le marselan est un cépage croisé de cabernet sauvignon et grenache. Rassurant par sa structure et original par ses arômes, il a tout pour lui, même son prix !
L’hospitalité de la famille Michel est allée jusqu’à offrir une bouteille de leur grande cuvée « Empreinte » à ceux qui ont osé s’exercer à l’art de l’étiquetage !
Et voici, ma belle, qui a donné de son talent.
Vin d’un jour, Vin d’amour, a-t-elle écrit !
Je vais garder Empreinte, un peu de temps en cave. Puis, il faudra trouver le moment pour ouvrir cette bouteille, et se souvenir, avec ceux qui nous ont permis de le vivre, de ce lundi soir, ce lundi charmant.
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