Du beur dans les pinards ! Un jeu de mots qui dit un peu du vigneron, qui se prénomme « Karim » et qui fait du vin. Un jeu de mots qui met en avant les origines arabes du vigneron. Et alors ? Serait-ce :
- une jolie anecdote, qui raconte un certain « beaujolais dream », comme une idée selon laquelle n’importe quelle personne vivant dans le Beaujolais, par son travail, son courage et sa ténacité, peut devenir un bon vigneron : Lapierre, Foillard et Vionnet !
- un « cep de nez » [c'est comme un pied de nez mais en version vigneronne] aux délicates remarques racistes que Karim a pu entendre dans sa vie.
- une « Ode » à l’ouverture d’esprit et au partage.
En ce qui concerne le jeu de mots, je lui préfère la poésie d’Omar Khayyam, persan et musulman, qui, depuis le 12ème, lui aussi détonait, par sa prose : « Renonce, renonce à tout dans ce monde : fortune, pouvoir, honneurs. Écarte tes pas de tout chemin qui ne te conduira pas à la taverne. Ne demande rien, rien ne désire, hormis du vin, des chansons, de la musique, de l’amour !
Tout cela a d’autant plus de sens que le vin est bon. Selon des principes « naturels » à la vigne et au chai. Ce beaujolais-village a toutes les qualités d’un bon Morgon : fruits rouges, dominante cerise, réglisse et finale crayeuse. C’est pas donné, j’ ai acheté la bouteille, 18€. Il faut que j’essaie d’autres cuvées du domaine moins onéreuses.
CRÉATURE ! Délit de faciès ! Voici une « créature » issue d’un assemblage [de chairs mortes, ça c'est pour Frankenstein] de grenache, syrah et carignan. Les raisins du CLOT°13 de Sébastien, vinifiés et mis en bouteille par Franck Agelet, quatre mains pour modeler cette créature.
Le vin est beaucoup plus avenant que le visage souriant choisit pour l’étiquette. Des fruits rouges qui s’expriment avec intensité, une pointe de réglisse, une structure souple et une finale sapide. Autour de 15€ la bouteille pour un vin des plus naturels !
Zazou sur l’étiquette, une proposition musicale pour la dégustation sur la contre-étiquette, voilà de quoi vous mettre la puce à l’oreille.
J’ai bu et j’ai entendu et ma fois, ça le fait !
A carafer pour mieux apprécier les arômes de fruits rouges, d’épices. Tout en rondeur malgré un assemblage sérieux de 80% de mourvèdre et 20% de carignan.
Autour de 15 €
Pour conclure avec grâce, après avoir bu un vin septentrional, deux vins méditerranéens, un petit dernier typé océanique : Prunelard 2020 de Michel Issaly. Michel Issaly cumule les pratiques respectueuses de la nature : Bio, biodynamie, agroforesterie et permaculture.
Sombre et intense pour la robe, le bouquet est explosif de fruits noirs, de poivre et de légères notes végétales. La bouche est ronde et veloutée avec de la craie en finale. C’est délicieux ! Encore une fois !
Comptez une quinzaine d’euros pour une dégustation peu commune.
4 bouteilles avec lesquelles vous ne vous ennuierez pas !
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