Ce n’était qu’un bon souvenir de vacances et voilà que l’opportunité de revenir à Gaillac pour la fête des vins se présente à nouveau. Qu’ à cela ne tienne, je suis allé passer quelques heures au parc Foucault, un après-midi d’ Août, autour des cabanes des vignerons de cette petite mais belle appellation !
Depuis ma dernière venue, la proposition s’est étoffée, 4 jours de fête, des concerts en soirée, des animations en journée… mais l’essentiel n’est pas là. Ce qui me plait c’est bien le vin ! Près de 50 domaines présents, du conventionnel, du bio et du « un peu plus ». Il fallait donc faire des choix et ce sont les « un peu plus » que bio qui l’emportèrent. Voici donc les 4 haltes, plus ou moins longues, que nous avons effectuées. Dans l’ordre chronologique, des domaines connus et reconnus, DOMAINE DE BRIN, MICHEL ISSALY, et des découvertes, DOMAINE DE LA PETITE TUILE, DOMAINE PHILEMON, comme des « outsiders ».
Tous les 4 font partie de l’association « Terres de Gaillac », qui réunit 14 vignerons autour d’une philosophie commune l’agriculture bio, bioD et naturelle avec une éthique, à la fois, protectrice des terroirs : respecter le sol, développer les interactions entre la vigne et son environnement, favoriser les cépages autochtones ; et aussi respectueuse du buveur de vin : utiliser des levures indigènes, ne pas utiliser d’intrants, limiter les interventions au chai, les collages, les doses de soufre. Un seul objectif, produire des vins propres et expressifs !
Bien au dessus du « Lot » , même si nous sommes dans le Tarn, bien au dessus du lot, même s’il sait rester humble, Michel Issaly ! Belle dégustation de ses huit cuvées, menée de main de « maîtresse » par sa femme Sylviane, comme un voyage au centre des terres de Gaillac. Bienvenue au domaine de la Ramaye !
Comme un avertissement pour un public non avisé, quelques recommandations sont données par Sylviane, madame l’ambassadrice : « Vous avez le droit de ne pas aimer nos vins ». Sur les bouteilles, pour éviter les déconvenues, un carafage vigoureux est notifié et enfin, pour se prémunir de tout mauvais œil et mauvaise langue, figure un logo « interdit au blaireau » !
Pour ne pas être trop bavard, je parlerai « rouge » ! Duras, Braucol et Prunelard sont les cépages du cru qui composent les vins du domaine. Tous offrent, avec générosité et gourmlandise, des fruits rouges et noirs. En montant en gamme : Le clos Rayssac 2019, parfait pour les apéros dinatoires, le plus vif avec des notes poivrées ; Non Solus 2020, issu de la permaculture et élevé en jarre en grès a des notes végétales ; Le Prunelard 2020, pour une première présentation, délicieux et plus tannique, à attendre un peu pour arrondir l’astringence. Pour ces 3 cuvées, on passe de 11 à 15 €.
Pour la table, 2 cuvées, que je qualifierai « haut de gamme » :
La combe d’Avès 2017, qui est prête à boire et qui est l’étendard du domaine. Un assemblage 50 % Duras et 50 % Braucol, avec un long élevage en cuve qui donne un vin très expressif de fruits noirs, un peu cuits, relevées d’épices, beaucoup, et de notes animales, des tanins soyeux et une belle longueur. Une complexité et une sapidité qui se paye 17 €.
Et la quintessence, Le Grand Tertre 2019, d’une profondeur remarquable, un prunelard qui n’est mis en bouteille que dans certains millésimes, tant la qualité du raisin est exigée ! Cela donne une réelle émotion qui n’a pas besoin de trop d’explications. C’est délicieux et puis voilà !
Ça m’a coûté un bras !!
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