2 soirées en ce début juillet, à Saint Guiraud, charmant village, qui a été le départ et l’arrivée de cette boucle de 7 km, en 6 étapes avec plus de 50 vignerons. La soirée de vendredi accueillait 550 participants, celle samedi, le triple. Nous avons vécu, celle du 1er juillet où le nombre raisonnable de participants n’a apporté que des avantages : parcourir des centaines de mètres seuls en amoureux, n’attendre que très peu aux différentes étapes, avoir des vignerons disponibles. Que du bonheur !
D’abord un environnement exceptionnel, qu’ il a fallu mériter en gravitant quelques sentiers abrupts : vignes, garrigue, chemins de forêt, chemins de crête. De belles vues sur le Mont St Baudile, qui pour les régionaux a valeur de « Ventoux » ou de « Canigou », le lac du Salagou, les contreforts des Cévennes. Toute cette nature s’est transformée progressivement à la lumière du coucher de soleil et la balade gastronomique s’est terminée dans le noir de la nuit, à la lumière artificielle de la frontale. Rien de mieux pour comprendre que nous vivions un moment original. Que du bonheur !
"O temps ! suspends ton vol ; et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule, et nous passons ! "
Alphonse de Lamartine
Cette expérience a été d’autant plus agréable, qu’elle était opportune. C’est par chance que nous avons été sélectionnés. Cette générosité s’est confirmée tout le long de la circulade. Les vignerons, les bénévoles ont tous été très accueillants. J’y étais donc, évidemment bien accompagné. C’est toujours mieux à deux ! Que du bonheur ! D’autant que Lo s’est transformée en « Sam », le temps venu de la conduite.
Il y a eu aussi de quoi dîner. A chaque étape, on a dégusté une proposition culinaire de qualité, une régalade de produits régionaux, aux goûts intenses. Mes préférés ont été, au Mas Roussenq, à l’étape 1, une mise en bouche comme un crémeux de Cabécou et son fondant de tomates confites, parsemé de brisures d’olives noires et surtout, à l’étape 3, au dessus des volcans, l’entrée chaude de poulpe de roche méditerranéen et sa piperade grillée au fourneau. Que du bonheur !
Ces paysages, cette marche, ce repas, notre présence, ont mis à l’honneur, ceux pour qui tout cela a été organisé, et ce, pour la 19ème fois :
Les vins des terrasses du Larzac. Que du bonheur !
Ce sont mes vins préférés. Ils sont du Sud, mais restent frais. Ils expriment la garrigue, mais les differents assemblages, la diversité des sols, le travail du vigneron, le choix, de plus en plus fréquent, d’une agriculture saine, les modes d’élevage choisis, sont autant d’ éléments qui construisent la singularité de chacun d’entre eux. Aucun vin n’a été ennuyeux, ni une pâle copie d’un autre. Alors, je n’ai pas pu tout goûter. Parmi ceux que j’ai dégustés, peu m’ont déçu et je ne vois pas comment faire un choix drastique pour vous « influencer ». Voici donc une liste des 10 bouteilles que j’aurais volontiers mis dans mon coffre :
- Domaine de la réserve d'O - La Réserve d'O - 2020 - blanc - 22€
- Les Vignes oubliées - 2020 - blanc - 21€
- Mas Jullien - Les derniers états d'äme - 2021 - blanc - 20€
- La Jasse Castel - La Jasse - 2020 - rouge - 25,5€
- Le Mas Combarella - Ode aux ignorants - 2019 - rouge - 22€
- Le Clos Riviéral - Les Maros - 2020 - rouge - 23€
- Mas de la Séranne - Le clos des immortelles - 2020 - rouge- 17,5€
- Mas du Pountil - Autentic Gerla- 2019 - rouge - 15€
- Mas des Brousses - 2020 - rouge - 19€
- Mas Cal Demoura - Terre de Jonquières - 2020 - rouge - 23€
Puis le dessert fini, nous nous sommes approchés de la boutique éphémère, l’esprit vif comme il peut l’être après 4 heures de pérégrivinations. L’heure du choix est arrivée : ce sera 2 bouteilles de Jasse Castel en rouge et 2 bouteilles du Domaine de la réserve d’O en blanc. Quelle frustration de ne peut pouvoir faire plus ! Quelle chance de pouvoir dire c’est déjà ça ! Que du bonheur !
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