En juin, du vin j’en ai du bon, du bon et puis du bon !
Un Pinot blanc de Chez Lissner en Alsace qui a, à mon goût, tout ce qu’un vin blanc peut avoir pour satisfaire un buveur chevronné. Ni sulfité, ni filtré, ce jus n’est pas des plus limpide et il rafraichit avec une légère effervescence. Ce vin est, surtout, une palette de saveurs. Il est en cela exceptionnel, car vous y ressentez les quatre fondamentales : l’acide avec le citron, le sucre avec du fruit jaune, une salinité, bien présente, toute en finesse, et de l’amertume en finale. Un équilibre parfait et une « complétude » hors du commun.
Mais, depuis une trentaine d’années, on parle d’une cinquième saveur « l’umami ». Difficile à déceler, difficile à décrire, l’umami, mot japonais, pourrait être synonyme de « savoureux ». Cette saveur agirait comme un exhausteur amplifiant et complexifiant les autres goûts présents. « Moléculairement parlant » c’est la présence de glutamates qui serait responsable de cette saveur. Pour vous donner une idée, la sauce soja, le parmesan ou encore le saucisson seraient des aliments riches en glutamate. Mais quand peut-on dire que le vin est « umami » ? Plusieurs facteurs semblent développer la présence de cette molécule dans le vin : la maturité des raisins, plus ils sont mûrs, plus le vin sera umami ; la macération et une longue extraction, les vins rouges sont plus umami que les vins blancs ; le temps d’élevage du vin ; l’élevage sur lies ; la fermentation malolactique.
Chez Lissner, le raisin va au bout de sa maturité. Les fermentations malolactiques ne sont pas recherchées. Les vins sont élevés soit en foudres soit en cuves inox sur leurs lies fines sans aucune filtration. Alors, avec tout cela, ce Lissner est-il umami ? Et bien, j’en sais rien et presque je m’en fous ! Ce que je sais, c’est qu’il est savoureux !
Bonne soif !
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