« Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est permettre aux Français d’y avoir accès. »
C’est Fabien Roussel, candidat à la présidentiel, qui a osé émettre cette idée, celle que chaque français puisse, s’il le désire, manger et boire bon. Cette petite phrase, à première vue consensuelle, a fait réagir bon nombre de …
Les arguments pleuvent des cieux où les raisonnements m’échappent. Selon d’où vous parlez, les mots se comprennent différemment. De là où je suis, rien ne m’offense. Il s’agit là, d’accès à une alimentation de qualité et aux plaisirs qu’elle procure. Je souhaite donc, à tous, de pouvoir, avec consentement et modération, déguster du bon comme il m’est offert de le faire.
Voici une belle illustration du bon et du beau. L’ange à la terre, du domaine du Bartassou vous adresse sa caresse de douceur. L’Ange à la terre est un grenache noir, en macération semi-carbonique courte, levures indigènes et sans sulfites ajoutés. Un 100% grenache, juste coloré, souple, aux arômes de fruits rouges et noirs bien mûrs. Un plaisir pour oublier le « blues monday ».
Révélé depuis 2005, par une complexe équation, prenant en compte la météo, l’état de votre compte bancaire, le temps écoulé depuis Noël, votre manque de motivation et l’abandon de vos bonnes résolutions du jour de l’an, ce troisième lundi de janvier a été désigné comme le jour le plus déprimant d’une année.
Je peux ajouter, à la version 2022, quelques autres calamités. J’ai pris une dose de rappel afin de vivre sans encombre. J’ai acquis un nouveau statut, celui de « cas contact à risque », et par conséquent, j’ai attendu plus ou moins patiemment qu’un test révèle ma positivité !
J0 antigénique négatif. C’est en pleine santé que je découvre, dans ma cave, une bouteille solitaire, un peu oubliée, arrivée je ne sais pas trop comment sur mes rangements, probablement offerte. Il s’agit d’un Bordeaux, dont je ne sais rien, dont je découvre sur la contre-étiquette le label DEMETER. Une rareté, tant cette région boude la biodynamie.
J+2 autotest négatif. Vais-je me régaler ?
Château Roland La Garde – Tradition 2017 – AOP Côtes de Blaye – certifiée en Agriculture Biodynamique depuis 2014. 80 % de Merlot et de 20 % de Cabernet Sauvignon. L’élevage a été effectué durant 12 mois, dont deux tiers en barriques et un tiers en cuves.
Joli propos de Bruno Martin, le vigneron qui reprend St Exupéry
« L’essentiel est invisible pour les yeux. »
« Être humble devant la nature, c’est accepter sa prépondérance, n’être là que pour l’accompagner. C’est grâce au vin que l’on rend l’invisible perceptible. Le vin rend visible ce qui vient de la terre, ce qui vient du ciel. »
Robe sombre profonde, nez fruité noir et boisé, bouche ronde et tanins soyeux. On retrouve les marqueurs du cabernet sauvignon en finale avec une fraîcheur végétale. Juste équilibre. Un bon vin au bon prix, autour de 10€. Parions que la prochaine présidence permette à chacun d’y avoir accès. Selon ce que vous gagnez, le prix d’une bouteille s’apprécie différemment.
J+4 autotest négatif. Ma résistance inespérée à la Covid, me laisse le temps de finir la bouteille et de l’apprécier de nouveau, étonné et ravi d’être passé entre les goutte(lette)s !
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.