Faute de lever le coude, j’ai couché quelques mots sur Des heures heureuses, roman de Christian Authier chez Flammarion.
Ce roman c’est d’abord des personnages. Quand Thomas rencontre Robert, il se construit une amitié à la bonne franquette. Robert est le maître, le patron, le père. Thomas est le disciple, l’employé, le fils. Amis certainement, irraisonnables souvent, ils nous font découvrir une belle galerie de buveurs singuliers que nous aurions plaisir à rencontrer et avec qui nous aurions envie d’étancher cette soif de nature. « Patron du vin, ou on encule le chien ! »
Ce roman c’est aussi des vins. Pas n’importe quels vins, ceux qui se disent « naturels ». Ceux des étiquettes fantaisistes, ceux dénués de chimie, ceux qui donnent du fruit, les plus sains des jajas. Mais aussi, ceux qui troublent, ceux qui puent, ceux qui pétillent.« Le genre de vins qui vous donne des coups de coude en forme de clin d’œil : Alors heureux ? »
Ce roman c’est un road wine movie sans sulfite ajouté, des récits de beuveries, sans gueule de bois ! « Nous passions des nuits claires à boire, du blanc, du rouge, à devenir noirs ! » dans la ville rose, berceau de ces heures heureuses, et aux quatre coins des vins de France, Paris, Loire, Provence, peut-être même Bourgogne. Beaucoup de routes, quelques effractions pour vivre de belles pélégrivinations. Pourquoi ces heures heureuses nous seraient-elles comptées ?
Joli roman où l’auteur oscille entre humour et mélancolie. Il nous décrit une époque, la notre, que l’on prend plaisir à lire car on la reconnait.
Pour faire du lien et du bien, un verre de vin pendant la lecture : Mas d’Agalis « Yo No Puedo Màs » un vin authentique, travaillé naturellement. Fruits noirs et épices douces. En écoute, une de nos chansons, dans l’esprit du roman… « Pour l’eau dans le vin, attendons demain ! »
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